ACCUEILLIR UN CHIOT

par | Sep 10, 2020 | Blog | 0 commentaires

C’est le jour J ! L’éleveur ou le particulier vous a donné son accord pour venir chercher votre nouveau compagnon à quatre pattes… Mais au fait ? Savez-vous quel est le moment idéal pour que le chiot soit séparé de sa mère ?

ATTENTION, il est crucial pour un chiot de rester auprès de sa mère jusqu’à ses deux mois ! En effet, avant cette période, sa mère lui apprend le savoir-vivre canin, comme le contrôle de sa morsure par exemple. Si un éleveur insiste pour que le chiot ne vous soit pas cédé avant ses deux mois, écoutez-le, c’est très important pour que votre futur chien soit bien dans ses pattes. A contrario, s’il souhaite vous céder le chiot avant, refusez et insistez pour qu’il reste dans la portée à minima jusqu’à ses deux mois.

 

Avant tout, préparez la maison

Et oui, un chiot peut parfois être comparé à un bébé en ce qui concerne les dangers présents dans votre maison !

Prises et câbles électriques qui trainent sont de véritables dangers pour un chiot, pensez bien à les mettre hors de portée. Il en va de même pour les objets de décoration fragiles ou instables qui pourraient tomber sur un chiot turbulent et le blesser.

Ne laissez pas de plantes à portée de croc, beaucoup de nos plantes d’intérieur et d’extérieur peuvent être un véritable poison pour le chiot qui découvre le monde avec sa gueule et qui mâchouillera tout ce qu’il trouve.

Bloquez dors et déjà les pièces que vous souhaitez lui interdire en fermant les portes ou en installant des barrières pour les escaliers par exemple.

Définissez dans la maison quel sera son endroit, sa tanière. Il doit bénéficier d’un lieu de couchage au calme, hors d’un lieu de passage et de préférence dans une petite pièce. Pourquoi ? Le calme, pour lui assurer le repos nécessaire à sa croissance et à son bien être ; hors d’un lieu de passage pour éviter tout problème de hiérarchie, tel que le contrôle de vos allers et venues et bien sûr pour respecter le calme ; dans une petite pièce, parce que c’est rassurant tout simplement !

 

Une transition en douceur

Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez donner à l’éleveur une couverture ou un vieux vêtement qui porte votre odeur afin qu’il la donne à votre futur chiot. Cela présente un double avantage : votre odeur sera connue de votre chiot, mais surtout le tissu que vous aurez donné restera avec le chiot pendant sa croissance et s’imprégnera de l’odeur de la portée et de la mère. Lorsque vous récupérerez votre chiot, vous emmènerez la couverture ou le vieux vêtement avec vous : votre nouveau compagnon aura les odeurs de sa fratrie et de sa mère avec lui, ce qui permettra de le rassurer dans son nouvel environnement.

 

La liste des courses 

Faites une liste pour vous assurez que vous n’avez rien oublié… gamelles, panier, jouets, nourriture, collier, laisse, etc. Vous pouvez aussi opter pour l’achat d’une cage d’éducation, qui, recouverte d’un plaid ou d’une couverture devient la tanière rêvée pour un chiot.

 

La nourriture

Anticipez déjà le choix de la nourriture de votre chiot, si elle est différente de celle de l’éleveur, demandez-lui la marque de son alimentation et achetez-en un paquet. Cela vous permettra de mélanger sa nouvelle alimentation à l’ancienne. Commencez par mettre 20% des nouvelles croquettes avec les anciennes et augmentez progressivement pour faire la transition. Vous éviterez ainsi à votre nouveau compagnon des désordres intestinaux.

Instaurer un rituel d’accès à la gamelle, c’est commencer l’éducation et poser les bases de la hiérarchie. Vous pouvez par exemple lui demander de s’asseoir, le faire attendre puis, lui donner l’autorisation d’aller à sa gamelle. Laissez-lui sa gamelle à disposition 30 minutes puis retirez-la, même s’il n’a pas terminé. Peu à peu, votre chiot comprendra qu’il a un temps imparti pour manger et que vous contrôlez l’accès à sa nourriture. N’oubliez pas, un chiot mange 3 fois par jours au début, puis 2 fois. Une fois sa croissance terminée, à vous de choisir si vous souhaitez rester sur 2 fois ou passer à 1 fois.

Le panel de croquettes pour chiot est incroyablement large et varié, avec ou sans céréales, gamme de grande distribution, de vétérinaire ou de magasin spécialisé ? Si vous êtes perdus, n’hésitez pas à demander conseil à un éducateur canin et à lui expliquer ce que vous voulez pour qu’il vous aiguille au mieux !

 

Le trajet en voiture

Vous avez défini tous les points précédents ? Vous êtes enfin prêt pour récupérer votre chiot !

Une fois sorti de l’élevage, vous êtes seul, face à lui. Si vous devez effectuer un trajet en voiture, l’idéal est de le mettre dans une caisse de transport, ou dans votre coffre s’il est équipé d’un système de filet ou de barrière pour empêcher le chiot de passer sur la banquette arrière. Cela assurera sa sécurité en cas de choc, d’accident ou de freinage brutal ce qui est primordial. 

D’autre part, sachez qu’il sera sans aucun doute malade. Diarrhée, vomissement, urine sont tout à fait ordinaires lors d’un premier voyage en voiture. De même de que multiples vocalises et aboiements déchirants.

Si vous êtes seul dans la voiture, parlez à votre chiot d’une voie enjouée pendant le trajet et dégagez une attitude joyeuse et positive. Si vous êtes plusieurs, ne prenez pas le chiot sur vos genoux mais parlez lui et/ou proposez-lui des jouets.

Evitez de le réconforter ! Et non, les chiots ne fonctionnent pas comme les humains lorsqu’ils ont peur de quelque chose. Leur mode de fonctionnement cérébral ne leur permet de penser « J’ai peur, mon maître est gentil il me réconforte pour que j’ai moins peur » mais plutôt « J’ai peur, je ne connais pas cette situation et l’humain en face de moi me dit que j’ai raison d’avoir peur car il me félicite pour mon comportement ». C’est la première erreur que 80% des nouveaux acquéreurs de chien font systématiquement.

 

L’arrivée à la maison

Descendez votre chiot de la voiture et installez-le dans l’endroit que vous avez défini pour lui. S’il était dans une cage, déposez-la et ouvrez la porte puis reculez-vous.

Vous devez laisser votre chiot découvrir par lui-même son nouvel environnement. Il sera déstabilisé, en fonction de son caractère il peut se montrer craintif ou joyeux. Soit il reste dans son coin, soit il vient se terrer dans vos jambes, soit il vient à votre contact pour jouer.

S’il reste dans son coin, laissez-le tranquille, il va sortir de sa coquille doucement et explorer peu à peu son nouveau domicile. Allez le voir de temps en temps et parlez-lui d’une voix neutre ou enjouée en lui proposant des jouets.

S’il reste dans vos pieds, essayez de le repousser doucement pour le forcer à être autonome. Alternez entre des moments ou vous serez dans la même pièce que lui et des moments de solitude.

S’il se montre joyeux et énergique, jouez avec lui et faites-lui découvrir sa nouvelle maison, son jardin si vous en avez un. Alternez entre des moments de jeu et de câlins et des moments de solitude.

Il est très important de lui apprendre dès le début à rester seul, un chiot bien dans ses pattes est un chiot autonome, il ne vous en aimera pas moins, bien au contraire !

 

La première nuit

Il faut l’avouer elle est souvent très difficile, même pour un habitué. Ne laissez pas le chiot dormir avec vous, mais installez-le confortablement dans son coin ou dans sa cage. 20 minutes avant de vous coucher, vous pouvez le cajoler, mais ensuite, il vous faudra l’ignorer totalement. Ne lui parlez plus, ne le touchez plus, ne le regardez plus, bref, faites comme s’il n’existait pas et faites votre vie même s’il demande votre attention.

Allez vous coucher. Il y a de grandes chances pour que votre chiot pleure, hurle, couine, gratte à la porte, etc. Vous devez l’ignorer totalement, et cela jusqu’à votre lever.

Les 3 première nuits sont les plus difficiles, voir déchirantes dans certains cas. Mais passé le cap des premières nuits, vous aurez un chiot qui dort seul sans difficulté et sans vocalises le soir. Il ne souffrira pas d’anxiété de séparation et pourra profiter d’une nuit de sommeil réparateur indispensable à sa croissance !

 

Ne le couvez pas !

Il est arrivé, il est adorable, vous l’avez tellement attendu… que vous voulez passer chaque minute avec lui. Cependant, vous ne ferez pas cela tous les jours et le chiot ne comprendra pas lorsque le lendemain vous vaquerez à vos occupations et risque de vous suivre partout en couinant ou pleurant.

A l’arrivée, faites-lui découvrir la maison, puis laissez-le prendre ses marques sans trop lui parler ou le toucher. Vivez tout simplement votre vie. Sortez-le toutes les heures sauf s’il dort. Alternez des périodes de jeu, de sorties, de câlins et même d’éducation, il n’est jamais trop tôt pour apprendre !

 

La propreté

L’arrivée dans un foyer passe aussi par l’apprentissage de la propreté. Sortez votre chiot toutes les heures, et dites-lui de faire ses besoins, attendez que ce soit fait et félicitez-le comme s’il avait décroché la lune. Il saura faire pipi/caca sur commande et surtout dehors ! Vous pouvez même déterminer un endroit spécial attribué aux besoins de votre chiot en le déposant tout le temps au même endroit.

 

Sortez-le !

Avant la primo-vaccination et si vous en avez un, privilégiez le jardin pour qu’il fasse ses besoins. Si vous vivez en appartement ou si vous n’avez pas d’extérieur, sortez votre chien en restant à proximité de votre domicile, mais attention !

  • Ne le laisser pas lécher ni manger quoi que ce soit : urines ou excréments d’autres animaux, objets, nourriture, etc.
  • Ne le laisser pas approcher d’autres animaux qui pourraient être porteurs de maladies.

Après la primo-vaccination, vous pouvez commencer à le sortir, en continuant de faire attention à ce qu’il n’ingère rien et en évitant les touches museaux avec les autres chiens. Vous ne pourrez en effet pas forcément savoir si leurs vaccins sont à jour.

Les distances de promenades diffèrent en fonction des races, vous pouvez vous appuyer sur la base courante des 5 minutes par mois. Par exemple, à 2 mois, il sort 10 minutes, à 3 mois, 15 minutes, etc. Ou alors, vous pouvez choisir les exercices alternés : quelques minutes de jeu par ci, quelques minutes de sortie par là et quelques minutes d’éducation en plus, fractionnées régulièrement au cours de la journée. A vous de choisir ce qui vous correspond le mieux !

 

Les problèmes les plus fréquents

  • Urine et déjections dans la maison : ne le grondez surtout pas ! Mettez le chiot dehors ou dans une autre pièce sans rien dire, nettoyez et laissez-le revenir. Si vous nettoyez en sa présence il pourra prendre cela pour un jeu.
  • Mon chiot mange mes chaussures, télécommandes, etc. : Il cherche votre odeur ! ne le grondez que si vous le prenez sur le fait, sinon il ne comprendra pas pourquoi vous le punissez.
  • Les petits plus de l’éducation : l’ignorance est le meilleur des mépris…. Pour le chiot aussi ! Sachez que la pire punition pour un chiot est l’ignorance ou l’isolation, le renfermer seul pendant une dizaine de minutes pour le punir ou l’isoler dans son panier. La cage : non ce n’est pas une punition, une cage recouverte entièrement d’une couverture et dont vous laisserez la porte ouverte deviendra la tanière de votre chien ! En cas de mauvais comportement, vous pouvez l’isoler en fermant la porte.
  • Lorsque vous l’envoyez au panier : vous surprenez votre chiot en train de faire une bêtise. Vous le grondez d’une voix ferme et forte (sans crier) et l’envoyez au panier. La punition doit immédiatement se stopper lorsque le chien est dans son panier et qu’il y reste. Le panier est ainsi vu comme un havre de paix ou votre chien aura plaisir à se retrouver.

 

Vous avez sauté le pas ou vous souhaitez accueillir un chiot et vous avez besoins de plus de conseils ? N’hésitez pas à me contacter !